Les grandes questions économiques et leurs enjeux actuels
Les grandes questions économiques et leurs enjeux actuels
I Les agents économiques et les différents types de biens et services
1.Identifiez les différents agents économiques et leur fonctions principales. Montrez à l’aide d’un exemple qu’ils entretiennent des relations d’échange.
2.Précisez et caractérisez les biens et services produits sur ces photographies. Donnez d’autres exemples de biens et services.
3.Repérer les différents besoins humains représentés par ces images.
4.Quels biens et services peuvent permettre de les satisfaire ?
5.Peut-on satisfaire tous les besoins et désirs humains sur la Terre ?
6.Selon vous, et à partir des réponses aux questions précédentes, quel est l’objet de l’économie ?
II Les décisions du consommateur et du producteur
7.Adam et Lison sont amis et résident à Nancy. Ils souhaiteraient profiter de leur samedi après-midi pour se détendre. Ils disposent de 15€ chacun. Adam aimerait faire du shopping. Lison pense au cinéma ou à la visite du fort de l’éperon à Frouard. A votre avis peuvent-ils réaliser toutes ces activités ? Pourquoi ?
8.Après discussion Lison impose son choix d’aller voir un film au cinéma. Ce choix représente-t-il un coût d’opportunité ? Ce choix se fonde-t-il aussi sur une autre raison ?
9.Si vous avez le choix, préférez-vous manger une pizza ou aller voir un film au cinéma ? Vous disposez de 30€ à dépenser vendredi soir. Allez-vous manger plusieurs pizzas ou Allez-vous regarder plusieurs films au cinéma ?Que conclure de l’utilité (satisfaction) marginale (supplémentaire) d’un bien ou service ? Cela a-t-il un impact sur les choix ? Comment allez-vous maximiser votre utilité et donc votre bien-être ?
10.Les arbitrages dépendent (cochez la ou les bonne(s) réponse(s) :
? des préférences
? des contraintes de revenu, de temps et d’information
? de l’utilité
? de la volonté de maximisation
? du coût d’opportunité
11.L’entreprise Charffa produit et commercialise des produits à base d’olives. Il est nécessaire d’accroître la production pour faire face à une demande accrue des consommateurs. Deux choix alternatifs sont possibles : la sous-traitance auprès d’une autre entreprise de la région ou un investissement dans l’appareil de production et le recrutement de salariés supplémentaires. Quels éléments vont influencer les décideurs ?
12.L’entreprise Charffa met en place pour le moment un système d’heures supplémentaires majorées pour inciter ses salariés à travailler davantage et répondre ainsi au mieux aux commandes des clients. M. Durand le dirigeant, se pose la question de la profitabilité de son entreprise. La recette marginale (prix de vente) serait inférieure au coût marginal. Que veut-il dire ? Peut-on dire que l’entreprise Charffa souhaite maximiser son profit ?
III Les échanges économiques
13.Selon vous quel instrument permet de développer les échanges ?
14.A partir de la vidéo, identifiez les formes et les fonctions de la monnaie.
DOC 7 : Spécialisation et échange
Des individus vivant en autarcie, c’est-à-dire ne consommant que leur production, ne pourraient satisfaire que leurs besoins de base. Et sans échange, l'activité productive serait limitée au ménage individuel.
Dans notre société, il est rare que les individus consomment directement ce qu'ils produisent.
Ils se spécialisent dans un type de production, échangent ensuite leurs biens et les consomment.
La spécialisation des fonctions permet aux acteurs économiques de profiter de la diversité de leurs compétences et de leurs ressources. Ils produisent ce qu'ils savent le mieux produire et l'échangent contre des produits dont la production leur coûterait trop cher.
Exemple : Un médecin n'a pas intérêt à produire lui-même de quoi se nourrir. Il est plus avantageux pour lui d'échanger le fruit de son activité (son revenu) contre des produits alimentaires.
En fait, tout individu échange son travail contre celui des autres. Dans un échange, les partenaires cherchent à augmenter leur profit, leur bien-être. Ce raisonnement peut expliquer les échanges entre les pays (théorie de l'avantage comparatif).
Les premiers échanges se sont faits sous la forme du troc (échange d'une quantité d'un bien contre une quantité d'un autre bien). Petit à petit s'est instauré dans les échanges un équivalent général(la monnaie) qui permet de se procurer des biens de toutes sortes.
maxicours.com
15.Quel est l’intérêt de la spécialisation ?
16.Expliquer à l’aide de la notion du coût d’opportunité l’arbitrage du médecin.
17.Expliquez la phrase soulignée.
E1 : Quelles sont les grandes questions économiques et leurs enjeux actuels ?
I Les agents économiques et les différents types de biens et services
L’objet de l’économie
Les êtres humains éprouvent une multitude de désirs et de besoins. Chaque jour, nous devons boire, manger, dormir. Nous souhaitons nous divertir, nous détendre, nous cultiver, nous soigner. On distingue traditionnellement les besoins primaires (essentiels à la survie) et les besoins secondaires (confort).
A chaque fois qu’un besoin, un désir est assouvi, nous allons éprouver un nouveau sentiment de privation. Ce besoin ressenti oriente notre comportement. L’être humain cherche systématiquement à répondre à ses besoins. Depuis la révolution néolithique, il va même se sédentariser et développer l’agriculture et l’élevage. Aujourd’hui, nous allons faire du shopping, du sport jouer aux jeux vidéo. Certains vont dans des parcs d’attraction, au restaurant ou rencontrer des amis dans un bar…
On peut considérer les besoins humains comme étant quasiment illimités. Mais comment les satisfaire ?
Pour combler nos besoins et nos désirs, nous consommons des biens et des services. Les biens sont des éléments matériels (smartphone, livre, pizza, voiture, eau, …). Certains d’entre eux sont durables c’est-à-dire réutilisables. D’autres sont non durables c’est-à-dire détruit à leur première utilisation.
Les services sont des éléments immatériels ou non palpables (abonnements Internet, séance de cinéma, service de restauration, de transport, d’enseignement, services de police, …).
Tous ces biens et services appelés aussi « biens économiques » nécessite une production à partir de ressources (ressources naturelles, ressources humaines, capital technique). Mais ces ressources existent dans une quantité donnée dans un pays et globalement sur la planète Terre. Les ressources sont plus ou moins rares mais forcément en quantité limitée. La rareté est l’écart entre ce que les gens désirent et ce qui peut effectivement être produit. La rareté est donc l’inverse de l’abondance.
Est-il donc possible de satisfaire des besoins humains illimités avec des ressources limitées ?
L’objet des sciences économiques et donc la recherche de la meilleure satisfaction des besoins humains (maximisation) à partir de ressources rares (biens économiques limités). Comme il sera impossible de tous les satisfaire, il faudra opérer des choix : Que produire ? Comment produire ? Qui pourra en bénéficier ?
II Les décisions des agents économiques
La nécessité de faire des choix
L’économie est une science qui étudie les choix des agents économiques. Pourquoi Adam achète-t-il une Playstation 5 ? Pourquoi Aaron choisit-il de poursuivre ses études plutôt que de travailler ? Pourquoi Magali épargne-t-elle ? Pourquoi le gérant d’une entreprise investirait dans de nouvelles machines plutôt que de recruter du personnel supplémentaire ?
En économie, un consommateur ou un producteur rationnel va opérer un choix en fonction de certains éléments.
Premièrement, le choix doit tenir compte de contraintes : Chaque agent dispose d’une quantité donnée de ressources financières, de temps disponible et d’informations. Par exemple Adam ne peut pas acheter une console de jeux et un vélo car son budget est limité. Aussi, il n’a pas le temps d’aller en même voir un film au cinéma et réviser ses cours et il ne peut pas non plus être à deux endroits en même temps. Il peut difficilement connaître toutes les informations relatives aux produits qu’il va consommer. S’informer prend du temps.
Ajoutons tout de suite que le consommateur « rationnel » cherche à maximiser son utilité c’est-à-dire sa satisfaction ou son bien-être ou son plaisir. Le producteur « rationnel », lui, cherche à maximiser son profit, ses bénéfices. En effet la finalité essentielle d’une entreprise est la recherche du profit.
Comme, le consommateur et le producteur subissent des contraintes, ils doivent effectuer des choix.
Le consommateur
Les choix du consommateur sont liés à ses préférences individuelles. Chaque consommateur a ses propres préférences. Il peut hiérarchiser celles-ci.
En outre, le consommateur tient compte du coût d’opportunité de chaque choix. Choisir un dessert plutôt qu’un fromage au restaurant revient à sacrifier le bénéfice que procure la consommation d’un fromage. Choisir de faire des études constitue un coût d’opportunité constitué par le manque à gagner de travailler immédiatement et de percevoir un salaire. Le consommateur rationnel retiendra le choix qui présente le coût d’opportunité le plus faible. Ce coût d’opportunité est un coût de renoncement, un sacrifice consenti lorsque l’on fait un choix. Rappelons que le coût d’opportunité est propre à chacun. Certains préfèrent le fromage au dessert.
Enfin, consommer toujours plus d’un même bien ou service entraîne une satisfaction toujours moins grande. Consommer un dessert procure du plaisir. Le 2ème en procure moins, Le 3ème encore moins. C’est l’effet de saturation. La satisfaction que procure une unité supplémentaire d’un bien ou service est donc décroissante. En économie on dit que l’utilité marginale est décroissante. Donc plutôt que de manger un 2ème ou un 3ème dessert, le consommateur préférera dépenser son argent dans un autre bien ou service.
Le producteur
Le producteur rationnel, qui cherche à maximiser son profit doit choisir quels biens et services produire ? Et comment les produire ?
Le producteur doit donc choisir de produire des biens économiques qui permettront de faire des bénéfices. Il doit aussi mobiliser des ressources dont le coût soit le plus faible possible pour faire des bénéfices. Il devra arbitrer entre plusieurs facteurs de production s’ils sont substituables. En outre, il doit effectuer un raisonnement à la marge :
Produire un bien supplémentaire entraîne un coût supplémentaire. Si ce coût supplémentaire (coût marginal) est supérieur au revenu supplémentaire (recette marginale), alors cette hausse de la production n’est pas rentable. Le producteur doit donc augmenter sa production jusqu’à ce que le coût marginal égalise la recette marginale.
Par exemple, une entreprise qui augmente sa production doit mobiliser davantage de ressources. Va-t-elle recruter plus de personnel ou investir dans des machines plus performantes ? Et quelle quantité doit être produite pour maximiser le profit ?
En économie, un producteur rationnel choisira l’alternative permettant de dégager le plus de bénéfices et il mobilisera plus de ressources tant que leur coût marginal reste inférieur à la recette marginale.
Une représentation de l’économie : le circuit économique
L’économie nationale est traditionnellement représentée sous la forme d’un schéma : le circuit économique.
Ce circuit fait apparaître les agents économiques en fonction de leur fonction économique principale. Ces regroupements sont appelés secteurs institutionnels. On distingue :
_ Les ménages dont la fonction essentielle est de consommer des biens et services ;
_ Les société non financières dont la fonction principale est de produire des biens et services marchands. Ils sont marchands car ils sont vendus pour générer un bénéfice.
_ Les sociétés financières (surtout les banques) assurent la fonction principale de financer l’économie (prêts) ;
_ Les administrations publiques (Etat au sens large) produisent des services non marchands (école, hôpitaux, …). Ils sont non marchands car ils sont fournis gratuitement ou quasi gratuitement.
_ Les ISBLSM (institutions sans but lucratif au service des ménages) , c’est-à-dire surtout les associations qui fournissent des services non marchands.
_ Le secteur institutionnel « reste du monde » regroupe les agents économiques situés à l’étranger et qui échanges des biens et services avec l’économie nationale. Notre économie est en effet ouverte sur le monde (importations et exportations).
Ce circuit économique montre enfant les multiples relations d’échange entre les agents économiques. Par exemple, les ménages consomment des biens et services produits par les entreprises (flux réel) en échange du paiement (flux monétaire). L’Etat produit des services non marchands (flux réel)en échange des impôts et taxes (flux monétaire).
III Les échanges économiques
Plutôt que de produire eux-mêmes tous les biens et services nécessaires à leurs besoins, les êtres humains se sont progressivement spécialisés. Les hommes gagnent ainsi en performance. Un maçon est plus performant qu’un architecte pour construire une maison. Un agriculteur est plus performant qu’un enseignant pour cultiver des terres. Un boulanger est plus performant qu’un boucher pour faire du pain, …
La spécialisation rend le travail humain plus performant. Cependant, la spécialisation oblige à échanger : du pain contre de la viande ; du pain contre de la sécurité ; des soins médicaux contre de la viande, etc. Se spécialiser et échanger est la base de l’économie. Le lieu d’échange est appelé en économie : le marché.
Faciliter les échanges permet donc de favoriser encore davantage la spécialisation des personnes, des entreprises, des pays. Les espaces se sont ouverts grâce au progrès technique (routes, voies ferrées, voies navigables, télécommunications, matériels de transport). La plupart des hommes ne sont plus isolés. Ils peuvent facilement vendre leurs productions loin de chez eux et dans le même temps acquérir des produits fabriqués très loin. La production de biens et services est plus performante grâce à la spécialisation et l’échange et les hommes peuvent en tirer avantage pour satisfaire au mieux leurs besoins.
L’échange d’un produit contre un autre (troc) n’est pas toujours aisé. L’homme a trouvé le moyen de faciliter les échanges en se servant d’un intermédiaire : la monnaie.
La monnaie favorise les échanges et donc l’efficacité économique de la spécialisation. Supérieure au troc, la monnaie ne nécessite pas de trouver un partenaire à l’échange qui a besoin de ce que l’agent économique possède.
La monnaie a trois fonctions : _unité de compte (unité de mesure de la valeur) ;
_réserve de valeur (peut être épargnée) ;
_ intermédiaire des échanges.
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